Clément Goupil, élève-ingénieur en 3e année à TELECOM Nancy, a choisi de vivre une expérience unique en effectuant une mobilité académique au Japon. Actuellement en filière Intelligence Artificielle et Masses de Données (IAMD), il revient sur ce semestre marquant au Shibaura Institute of Technology de Tokyo.
Pourquoi avez-vous choisi de faire une mobilité académique au Japon ?
Ce qui m’a donné envie de partir au Japon, c’est avant tout l’envie de vivre une expérience totalement nouvelle, en partant dans un environnement que je ne connais pas du tout et qui est différent de celui dans lequel j’ai grandi. J’ai souvent entendu parler du Japon pour sa culture des mangas et de l’animation (notamment par Anim’Est, l’évènement de TELECOM Nancy sur la culture japonaise), mais j’avais aussi envie de découvrir une autre facette du Japon : celle qu’on vit au quotidien. Voir comment les gens communiquent, se déplacent, travaillent, et font la fête, surtout dans une ville immense comme Tokyo.
Comment TELECOM Nancy vous a accompagné dans la préparation de cette mobilité ?
Je suis vraiment ravi d’avoir eu l’opportunité de faire cette mobilité, mais tout n’a été possible que grâce aux accords internationaux que TELECOM Nancy a construit (et continue de construire) avec des universités à travers le monde. Le service international de l’école m’a bien aidé pour remplir les documents nécessaires et obtenir les bourses adaptées. Ils ont toujours été disponibles et réactifs tout au long de la mobilité pour s’assurer que tout se déroulait pour le mieux. On peut aussi compter sur l’aide des anciens élèves de TELECOM Nancy qui sont déjà partis, pour leurs conseils sur le choix du logement, les bons plans voyage, et les bonnes expériences à essayer à destination !
Quels enseignements avez-vous suivis pendant votre semestre au Japon et en quoi ont-ils complété ou enrichi votre formation d’ingénieur en informatique ?
Shibaura est une université plutôt généraliste, axée sur l’international, c’est pourquoi tous les cours proposés sont en anglais. J’ai choisi les cours qui m’intéressaient le plus, en lien avec mon approfondissement IAMD, avec notamment : l’intelligence artificielle dans les jeux (enseigné par un ancien développeur d’Ubisoft), les méthodes de data engineering et un cours sur les sciences avancées en innovation. D’autres cours abordaient la culture et les religions japonaises, mais aussi la façon dont le Japon utilise la technologie pour améliorer la vie collective, comme le montre leur réseau de trains qui est l’un des plus efficace et performant du monde.
Quels ont été les plus grands défis rencontrés sur place et comment les avez-vous surmontés ?
Même si les Japonais sont accueillants et polis, il peut être difficile de créer des liens profonds rapidement avec eux. Les habitudes sociales sont différentes : les Japonais ont tendance à être réservés, et beaucoup ne sont pas très à l’aise avec l’anglais, ce qui complique parfois les échanges. Cela a naturellement contribué à renforcer les liens entre les étudiants venus d’ailleurs, car il était plus simple de communiquer entre nous et de partager certaines découvertes culturelles ensemble. J’ai d’ailleurs fait de belles rencontres, notamment avec d’autres étudiants européens avec qui je garde encore contact aujourd’hui.
Quel est votre bilan personnel sur cette expérience et la recommanderiez-vous à d’autres étudiants ?
Ma mobilité a été vraiment enrichissante sur plein d’aspects. Étudier dans une université à l’étranger, c’est accepter de sortir de sa zone de confort en se confrontant à l’inconnu. En 6 mois, on gagne beaucoup en autonomie, en confiance et en ouverture d’esprit. C’est apprendre à vivre dans un environnement différent, à comprendre de nouveaux repères culturels, à s’adapter à des façons de penser et d’agir parfois très éloignées des nôtres. Toutes ces compétences comme la curiosité, la souplesse et la capacité d’adaptation, sont aujourd’hui essentielles dans le métier d’ingénieur et très appréciées en entreprise. Au-delà des aspects académiques, cette mobilité restera pour moi une étape marquante de ma vie personnelle.
3 conseils pour une mobilité réussie ?
- Sois curieux et ouvert – cherche les meilleures expériences sur place, suis tes envies et profite !
- Renseigne-toi sur les règles sociales – c’est une façon de montrer que tu respectes la culture du pays et d’éviter les maladresses,
- Ressens la liberté – prends le temps dans ce nouvel environnement pour tester de nouvelles choses et réfléchir à ton avenir.
Votre meilleur souvenir de cette mobilité ?
Certainement celui d’avoir gravi le Mont Fuji jusqu’au sommet ! Avec des amis et un guide expérimenté, nous avons commencé l’ascension à 3h30 du matin sur le sentier Yoshida. Il nous a fallu près de 8 heures de grimpe pour atteindre le sommet. Le magnifique lever de soleil et la vue à 360° au dessus des nuages rendaient l’expérience vraiment inoubliable. Après une grande randonnée comme celle-ci, le passage dans un onsen – les bains d’eau chaude volcanique – fait partie de la tradition et est un bon moyen de se détendre. Je retiens aussi mes beaux voyages à Hokkaido, Nikko et Kusatsu, mes restaurants préférés Tonari et Fisheries Terrace, mais aussi le souvenir de mes premiers jours à Tokyo où marcher dans les rues le soir me donnait vraiment l’impression de vivre dans un film.